mardi 11 septembre 2007

Le tour de trop du 10000 mètres


10000 mètres

Ces paroles de Daniel B., je les ai découvertes il y a quelques mois seulement.
Elles sont simples et pourtant si vraies,

Plongeantes dans l'âme de ce coureur régulier,
Qui est bien préparé, bien entraîné,
Mais jamais récompensé,
Anonyme volontaire,

Dans le peloton groupé serré,
S'accroche et perd,
Gagne dans sa cage spirituelle.

Je cours
Je me sens à l'aise
J'pourrais m'en tirer
Je cours ça va
Rien ne me pèse
Je suis dans la foulée
Je cours ça me fait du bien
Je cours pour courir
J'ai jamais gagné
Mais pourtant ce soir
Je tiens le train
En faisant attention
Je peux finir premier
Si mon coeur va pas trop vite

J'peux partir mais faut pas que je parte
25 tours, faut qu'j'attaque au 24
Je surveille le 18 et le 4
Alors je sais qu'ils voudraient m'enfermer
Je laisse la corde pour m'dégager
J'me sens bien
J'accélère un peu le train
Faut qu'ils décrochent un par un
Je serre les poings

Je cours
Je cherche un peu d'air
Personne prend le relais
Je cours, j'ai mal
Je penche en arrière
J'ai peur de me noyer
Derrière moi j'entends la mer
Poussée par les vagues
Le public s'est levé
Mes pieds s'enfoncent dans le sable
Quelqu'un me dépasse
L'eau salée dans mes yeux
J'peux même pas dire qui c'est
J'en peux plus ça va trop vite

10 000 mètres
Y a toujours un dernier tour
Dans la vie un dernier jour
Un tour de trop

J'ai tout perdu ça va trop vite
J'en peux plus ça va trop vite

mardi 4 septembre 2007

Dynamiques...


Des efforts saccadés, j'avance au rythme du bon souffle.
Un corps meurtri par la distance avalée,
Muscles durcis par la fatigue s'accumulant,
Et la Nature vit:
Des nuages en mouvements doux,
La bruine douce qui coule sur ma peau,
Un vent se mêle à nos tendres touchés,
Je suis en dialogue avec ma déesse,
M'epargne cette fois de sa possible fureur,
Je cours libéré de tous les maux du Réel.